Tout d’abord, il faut une trousse de premiers soins accessible facilement. Par accessible facilement, je veux dire qu’elle ne se trouve pas sous le siège passager ou au fond du coffre de la voiture derrière toutes vos valises et vos trucs de pêches qui ont passé l’hiver là. Cette trousse doit contenir la base: des pansements de toutes les formes et grosseurs, de l’onguent et des Tylenols. Si vous n’êtes pas la personne la plus maladroite, vous devriez bien vous en sortir avec ça.
Ensuite, si vous êtes dans un « entre saisons » étrange, il faut les vêtements pour passer d’un extrême à l’autre. Ça m’étonnerait que vous passiez de sandales à bottes de motoneige, mais avoir une tuque, un foulard, des gants et des chaussures plus chaudes ne peut jamais être de trop. Sachez que le Québec est une province aux nombreuses sautes d’humeur. J’ai déjà passé une fin de semaine en espadrilles sous un pied de neige, parce qu’il « allait faire beau ».
Maintenant, passons aux choses sérieuses, les choses que seuls les trop prévoyants comme moi transportent dans chacun de leurs déplacements:
Une carte routière. Je sais que les GPS sont merveilleux et savent tout, mais… Un jour, un ami et moi devions aller à La Baie au Saguenay-Lac-Saint-Jean. On savait comment se rendre à la ville, mais on ne savait pas où se trouvait l’emplacement de la rencontre. Mon ami, grand fan des technologies qu’il est, m’a dit qu’avec le GPS tout allait bien aller. Conclusion, on est arrivés une heure en retard, puisque la carte de La Baie était… À l’envers. On n’a jamais compris comment ni pourquoi, mais je lui ai bien fait comprendre, à ce cher conducteur, que j’avais raison d’aimer les cartes.
Une grande quantité de serviettes de table dans le coffre à gant. Tout d’abord, parce que c’est triste de jeter ça sans les avoir utilisées, mais aussi parce qu’il y a toujours un compagnon de voyage qui échappe de la crème glacée sur la banquette et, généralement, c’est moi. Je vous conseille aussi les lingettes humides pour les mains collantes et un sac poubelle.
Un sac de carottes qui n’a pas été abandonné dans la voiture. Oui, c’est en partie pour éviter de dépenser dans tous les dépanneurs qu’on croise. Toutefois, quand l’on croque une carotte, ça nous tient éveillé suffisamment pour tenir jusqu’à un petit coin sécuritaire pour s’arrêter. Aussi fou que cela puisse paraître, chauffeur expérimenté, vous avez le droit de vous reposer.
Une couverture, non pas parce que je prévois passer la nuit dans une halte-routière, mais bien parce que, pendant un power-nap, on se sent toujours bien mieux sous une petite épaisseur. C’est mon petit côté poule de luxe.
Un deuxième sac de type sac à dos plus grand que le premier. « Pourquoi ne pas avoir qu’une saccoche de la bonne grosseur ?» Eh bien, parce que je n’ai pas besoin de la même chose quand je vais payer mon essence et quand je vais me coucher sur la plage. Je ne transporterai pas un sac gigantesque sans rien dedans, comme je trainerai pas un bagage lourd inutilement. De plus, il y a-t-il quelque chose de plus tannant que vider son sac à l’arrière de son véhicule, puis tout re-transférer dans le dit sac en fin d’après-midi ?
Un parapluie. Vous me direz que la distance entre la voiture et la caisse de la station d’essence n’est pas si grande, mais vous regretterez plus tard. Si vous décidez de faire un arrêt dans un beau petit parc pour prendre de belles petites photos, vous aurez moins l’air d’un niaiseux à marcher paisiblement quand la pluie vous surprendra qu’à courir et crier. Vous serez également plus attrayant quand vous ferez un tour au dépanneur: histoire vécue.
Finalement, équipez-vous de vos papiers de voiture, votre passeport – on ne sait jamais quand on sortira du Canada par accident … vos cartes d’identité et bancaires et une grosse bouteille d’eau!
Utilisez votre gros bon sens et vous saurez ce qu’il vous faut réellement pour partir à l’aventure.